les orgues Mutin-Cavaillé-Coll de la cathédrale d'Oran


les buffets
la console
la mécanique du GO
la mécanique du RE
le tirage des jeux
la soufflerie

la mécanique

j'ai toujours entendu dire que la traction était pneumatique ; cependant la transmission des notes est bien mécanique, jusqu'à une machine pneumatique située horizontalement (!) sous le soubassement central , mais le complément de pédale est tubulaire. Le tirage des jeux du GO et du RE est également mécanique, par contre c'est un système pneumatique que l'on trouve sur le complément de pédale situé derrière le buffet de récit.
Détaillons l'ensemble en partant de la console:

les panneaux arrières enlevés,on aperçoit un système entièrement mécanique, avec de haut en bas:
les contre-touches des claviers, les vergettes verticales, les renvois d'équerres, les barres d'accouplement, et à droite et à gauche,les sabres en fer de tirage des jeux. On comparera avec la figure publiée dans un article de Charles Mutin : on y retrouve exactement la même disposition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

l'ensemble de la mécanique passe ensuite sous le pédalier pour être redistribué vers les buffets en passant sous le plancher central, qui recouvre comme nous l'avons dit une machine Barker horizontale, disposition très rare.

 

la mécanique du grand-orgue

 


 

Dans des instruments similaires de moindre importance (orgue de choeur du Sacré-Coeur de Paris 1914, et Saint-Martin de Marseille 1919),ainsi que dans certains instruments construits à Buenos-Aires, avec deux buffets et console retournée, on trouve également une assistance par machine Barker; la présence d'une pédale type cuiller étiquetée "copula Grand-Orgue" confirme bien la présence d'une assistance par "leviers pneumatiques".
La photo ci-après semble représenter ces leviers pneumatiques, intercalés dans le soubassement central (
visite de J.L. Loriaut 2007) entre les vergettes venant de la console, et les soupapes du sommier.

 

 

 

 

comme dans de nombreux instruments de ce type, la pédale empruntée est réalisée par un système de gravures intercalées, les registres permettant de faire parler les mêmes tuyaux au grand-orgue et à la pédale.

 

 

 

la mécanique du récit

depuis la console, les vergettes passent sous le pédalier, puis sont renvoyées à angle droit vers le buffet de gauche, en passant sous le plancher qui relie les deux buffets

 

 

en se plaçant derrière le buffet de récit, on aperçoit une partie de la mécanique (photo de gauche):

- les vergettes provenant de la console après renvoi à angle droit

-au premier plan la tringlerie de commande de la pédale d'expression qui passe sous le sommier de récit

-au fond,derrière le porte-vent cylindrique, le faisceau de tubes de plomb commandant l'extension du sommier de pédale (dont on voit la laye en haut), par l'intermédiaire d'un relais pneumatique dont on aperçoit les petits souflets blancs

-enfin à mi-hauteur, le flanc du sommier de récit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


la mécanique se poursuit à droite par:

-la tringlerie de la pédale d'expression
-l'abrégé horizontal en fer sous le sommier de récit
-le porte-vent du récit au fond, en rouge
-les tuyaux postés de la grosse flûte de 16
-quelques pilotes des registres du récit
-le réservoir à tables parallèles
-à droite, le sommier complémentaire de pédale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

la transmission de pédale

pour les trois jeux situés dans le buffet de GO (soubasse 16, basse 8, violonbasse 8) et empruntés respectivement aux : bourdon 16, montre 8 et violoncelle 8, il y a certainement comme dans d'autres instruments comparables, une transmission mécanique jusque sous le sommier de GO, puis un système de gravures alternées permettant d'utiliser les mêmes tuyaux au clavier de GO et au clavier de pédale. Les plus gros tuyaux sont d'ailleurs postés de part et d'autre du sommier de GO (on les distingue au fond sur cette photo)

 

 


Les jeux situés à l'arrière du buffet de RE (bombarde 16-8 et flûte 16-8-4) sont sur un complément pneumatique, et on peut voir sur la photo de gauche,le faisceau de tubes de plomb, derrière les tuyaux de bombarde.

Il y a par ailleurs des sommiers complémentaires pour les dessus des jeux qui sont en extension. Ces jeux ont-ils été placés dès l'origine (ce qui traduirait une certaine improvisation...) ou ont-ils été ajoutés plus tard, la pédale empruntée étant jugée insuffisante ?

 

 

 

 

 

 

 

 

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